L e Temps s’est rhabillé ce matin
De la couleur aux yeux clos d’un songe
De la douceur au soupir badin
Rose-pâle du repos d’un bonze.
J olie prose composait ce songe
S’abandonnant seul à ce regard
Au bord d’un corps reflété hagard
De la douce aurore qui s’allonge.
C omme enchantées de l’ambre matin
Lèvres eurent ce désir de sève
De s’y poser de couleur satin
Réveillant soupçon d’un parachève.
M ême le frôlé de mains tentées
N’osa glisser au long des sourcils
Soyeux tremblotant miroir de cils
Du pincement pensées insensées.
E t Draps de soie se sont endormis
Se gardant de déranger la scène,
Bien au chaud sur ces corps insoumis
Craignant d’être oubliés en misaine.
L e Temps s’habilla de ce refrain
Offrant l’horizon au beau matin
De la douceur d’une fleur ombrelle
Ressourçant le parfum d’heure belle.
F ollement les cils levèrent voile
Saupoudrant l’instant évanescent
Éprouvant baiser en imprudent
Débordé des dessous d’un dévoile.
L e Temps s’est rhabillé ce matin
De la couleur aux yeux clos d’un songe ;
Etiez allongée sous un câlin
Battant cils conviant au replonge.
Oli © . ..Yeux clos d’un Songe
©(P)-15/07 (9) *YouC. X0