Au matin, l’Aube se refusa ; Laisser en leur sommeil douce Gent Pour que rouge Destin s’en arpente Serait son caprice de Diva.
D‘une baie baignant Côte Sauvage Se mira un psyché d’océan Au bout de la jetée sans rivage L’Auguste Galant de Lune-sang.
Aux rais fluets naissant adjacents L’Albatros tentait l’ultime envol D’un ponton fouetté : lames-sang Au sortir de rouge éclipse étole.
Las, ce beau Seigneur de l’Univers Dépité du fardeau de ses ailes Vaseux de fééries née chimères Préféra louer l’azurée mer.
Seul Artiste sur planches ébènes Où même fiers goélands se traînent Il resta noble, d’un exil d’ange Frisant dingue folie de l’œil rouge.
Titubant, ne vit lame de fond Gicler telle une amante fielleuse, L’enrobant d’une langue houleuse ; …Glissa de son voilier en siphon.
Se laissant vaguer vers l’antre creux Il fixa sa douce amie Sang-Lune, La remerciant de sa fortune Vécue auprès de sa Mie : heureux !
Prince des Océans au Grand Bleu Voyageur au Long Cours courageux Où poésie volait en chaque âme, Jamais plus rimes n’iraient à Dame.
![]() Voguant du cou en points cardinaux Du dernier cri d’ailes et cruel Piquant bec en vagues dominos, Il plongea pour un adieu au Ciel. ![]() Oli ©Lune Sang © (P)-02/10 (9) Sandy Y5 |