Au delà du levant, en des flots fort lointains Accepte douce main comme offrande satin Tu souris : le ressens, ce matin palatin ; Paupières closes noient nos plaisirs incertains.
Rejoins-moi nue fragile d'une envie choyée Au bout de la jetée près de l’âme noyée De la barque brune, où tendent de fiers ajoncs Caressant belle ondée, et rochers sauvageons.
Ecoutons-y brise perdue d’océan vain, Où se cachent les mots irisés du refrain Murmuré, frissonné, de nuits au coeur divin, Poussant au grand large, “Amant du Temps serein”.
Profitons de l’aurore, à suivre libellules Et libres Vanesses de leur volée sans bulles : Beaux danseurs au matin, ivres du Dieu soleil Nous envolant damnés de la beauté du Ciel.
Rêvons, où nous irons en Pays des Cinq Sens Où l’interdit se meurt sans une évanescence, Où nos mains ressemblées, vagueront de plaisance À travers voyages, anoblis de nos sens.
![]() Au delà du levant, en l’Île-Paradis Retiens notre chagrin : Offrande, du maudit ! Tu pleures : le perçois, ce soir de l’Au-revoir ; Lèvres entrouvertes... louent l’Amour d’un miroir. ![]() Oli ©……L'Île du Levant ©(P)28/12…Aud (12). Y5
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