Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

J‘ai froid, les genoux claquent, le silence dort

rue de Babylone où personne là, ne sort

les gens dorment en somme il est déjà quatre heures ;

au Palace les gens dansaient et s’amusaient

Vous étiez heureuse ravissante en vos swings

le Monde était fou des heures nous étions beaux

un peu ivres de tout et de joie rayonnants

 

Ramenée, embrassée douce bord de Rue Blanche

taxi envolé un dimanche matin blanc

longue marche et col remonté sous la bruine

mois de novembre du ton gris de sa présence

morne de taxis et du silence qui dort

tombant pluie londonienne trempant les os

lancinement même au pas traversant la Seine

 

J‘ai froid, les joues se creusent, le silence dort

rue de Babylone face à la Rue de Sèvres

long d’un mur triste sous devanture oubliée

tel auvent miraculeux se prêtant au jeu

que n’ai-je fait d’oublier les clefs en demeure

que puis-je faire de batterie épuisée

le portable se meurt du silence qui dort

 

Attendre qu’une âme nocturne entre en la danse

veillant cette lourde porte vitrée s’ouvrir

de ce coin de Babylone et courir courir

au-delà des vents et pluies s’amusant de Moi

à vivre au chaud loin de givre blanc de l’automne

un automne bien hivernal de sa tenue

comme s’abandonnant à vertueuse mort

 

J‘ai froid même à cinq heures long du corps partout

la solitude me gagne de l'amertume

comme les limbes de leurs rimes Ô noyées

tout se rétrécit préservant p'tite chaleur

je dois me concentrer sur le noir Paradis

de sa porte close m’appelant  d’un moiré

je ne vois qu’Elle en amie ce blanc matin froid

 

Sept heures même les chauds cafés de la Rue

se meurent lentement un dimanche de pluie

le Quartier est bien trop calme de son odeur

au matin de la nuit d'encor la porte est close ;

ai-je sommeillé appuyé le dos au mur

un extra-terrestre a visité froid mon corps

j’éternue comme annonçant l’avenir d'un sort

 

J‘ai froid, de fait je m’y baigne là lentement

ne ressentant plus le calice de douleur

bientôt le Paradis s'ouvrira porte noire

comme tout dimanche de surcroît à huit heures

de la tournée aux pains bien chauds de la gardienne ;

j’ai faim de chaud du simple fait Ô d’y penser

troublant le ventre tambourinant le silence

 

Et je pense à Vous dormant toute belle au chaud

rêvant du Thé... Café de Flore convenu ;

serais-je en phase encor avec vos lèvres roses

de la fièvre me gagnant bouillant d’un bel ose

à ne plus être celui du matin  trempé ;

… la porte s’ouvre,  m’y engouffre tremblotant

comme hésitant à croire au trouble du bonheur

 

J‘ai froid, sous les draps et le silence s’endort

m’entraînant de fièvre Ô.. m'éloignant de la mort

de votre rire réchauffant ce troublant sort

Oli ©…le Silence dort

©(P)-11/11à Kelly (12)  Q3

 

Tag(s) : #poésie_Années_Q, #Poésie_Sixain_à_huitain, #Poésie_Paris, #poésie_12syllabes
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :