...Allongés sur l'Herbe - Delloly

Vous souvenez-vous… somme temps de cette aurore
Nous privant du sommeil un matin de pandore
Avides du décorum Ô prévu… au ciel
De l’été chaud de sa douce saison de miel
À se bronzer sans un ménagement pour cause
À se balader en barque sur douce Creuse
Nous reposant en quelque paradis  secret
De nos mots et lèvres face au ciel… sans regret
Jusques à se rafraîchir en une eau limpide…

Allongés coquins sur l’herbe… l’âme impavide
Comptant les étoiles se maquillant de blanc
Laissant leur ciel à jouer l’éclipse autrement
D’une rencontre prévue de la lune pleine
Avec l’ami soleil d’une longue coutume ;
-Ce devait être rare et de son merveilleux
D’un rouge-sang à Nous rendre là  bien heureux ;
Il fut spectacle de l’étrangement maussade
Gâchant notre étreinte… dénouée… en  passade

Vous souvenez-vous du septembre face au ciel
Déçu de la censure d’une lune au fiel
Nous offrant l’occasion d’un jeu à l’enfreindre
Le temps de la rosée de l’encore à s’étreindre
Et s’aimer sous un jeune chœur de passereaux
Contant l’instant ménestrel à cher hobereau
Comme pour leur délivrer ce rose spectacle
De deux Êtres amoureux bravant les Oracles

Allongés sur l’herbe, le ciel se découvrit
Passereaux contèrent  l’Art… jusques à Paris
                           © ()20/02  Z0